La crise de l'éducation des Autochtones au Canada

Avec une pénurie nationale de main-d'œuvre partout au Canada, certains employeurs s'attendent à ce que la disponibilité d'employés autochtones qualifiés fasse partie de la solution.
Les Autochtones veulent être inclus. Du point de vue de l'industrie, ils doivent être inclus.

La chef nationale inuite Mary Simon, présidente d'Inuit Tapiriit Kanatami, s'est jointe aux quatre autres chefs autochtones du Canada et aux premiers ministres provinciaux et territoriaux le 4 août de cette année pour demander au premier ministre Stephen Harper de convoquer une réunion des premiers ministres sur l'éducation des Autochtones d'ici un an .

Aujourd'hui, il y a 518 écoles dans les réserves des Premières nations au Canada. Les écoles des Premières nations dans les réserves relèvent du gouvernement fédéral. Il est donc raisonnable de penser que l'éducation est essentielle pour améliorer la force sociale et économique des Autochtones et de leurs collectivités à un niveau dont jouissent les autres Canadiens.

Alors, pourquoi cela ne se produit-il pas?

Les parents d'élèves des Premières Nations vivant dans des réserves craignent que leurs enfants ne parviennent pas à développer un sens positif de leur identité et que les programmes d'études reflètent rarement la véritable histoire de leurs enfants, la diversité des cultures et des langues et leurs contributions au Canada.

Il est concevable qu'il puisse y avoir des contestations judiciaires concernant les programmes d'études qui excluent l'expérience et l'histoire des Autochtones. Le gouvernement fédéral prétend que la Loi sur les droits de la personne s'applique uniquement à la prestation des services gouvernementaux et non aux décisions de financement qui déterminent en fin de compte le type et la qualité des services qui peuvent être fournis.

À l’échelle nationale, cependant, le système d’éducation dans son ensemble laisse à désirer les élèves autochtones.

Le Centre canadien d'étude des niveaux de vie calcule que $71,1 milliard sera ajouté à l'économie canadienne si les Autochtones atteignent le même niveau de scolarité que les autres Canadiens. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre une autre génération, alors pourquoi toute l'opposition vigoureuse et le sous-financement de l'éducation autochtone, surtout si l'on considère l'énorme croissance démographique des communautés autochtones.

Les écoles provinciales sont payées plus du double de celle des écoles des réserves pour les frais de scolarité des élèves. Au cours des 10 dernières années, le financement de ces écoles dans les réserves a augmenté de 19%, tandis qu'au cours de la même période, le financement des systèmes provinciaux a augmenté de 45%.

En 2006-2007, le programme d'enseignement primaire et secondaire a soutenu 120 000 élèves, 518 écoles et 45 établissements postsecondaires avec un budget de 1 TP2T1,2 milliard, soit en moyenne $2 000 de moins par élève que le financement provincial des étudiants.

Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) sous-finance l'éducation des enfants de la maternelle à la 12e année qui fréquentent des écoles dans les réserves ou qui fréquentent des écoles provinciales hors réserve. Le ministère des Affaires indiennes prétend ne pas savoir si les dépenses actuelles de $1,2 milliard ont été utilisées aux fins prévues.

De plus, AINC sous-finance l'éducation postsecondaire des Premières Nations. Le budget de cette année est de $400 millions pour environ 27 000 étudiants de niveau postsecondaire des Premières Nations. Le nombre d'étudiants de niveau postsecondaire autochtones admissibles dépasse le budget, de sorte que les candidats sont refusés. En 2009, plus de 5 000 étudiants des Premières Nations admissibles se sont vu refuser un financement postsecondaire.

Voici donc comment cela fonctionne: vous créez d'abord un déficit de financement, puis vous vous retrouvez avec un réel déficit de préparation. Ceci, à son tour, donne au gouvernement, à notre pays et aux peuples autochtones un écart de rendement et, bien sûr, nous nous retrouvons avec le terrible écart socioéconomique.

Quatre-vingt-dix pour cent des enfants autochtones d'âge préscolaire n'ont pas accès à une éducation préscolaire appropriée.

Aujourd'hui, 54% de tous les enfants autochtones sont confiés à des organismes gouvernementaux.

Au cours des 15 dernières années, il n'y a eu aucune amélioration mesurable des taux d'achèvement des études secondaires dans les réserves.

Statistique Canada rapporte qu'en 2006, 78 325 enfants des Premières Nations âgés de 6 à 14 ans vivaient hors réserve au Canada, ce qui représente 2% de tous les enfants canadiens de ce groupe d'âge. Ces groupes d'âge d'élèves hors réserve sont aussi susceptibles que tous les enfants canadiens de bien réussir à l'école.

Les rapports de recherche indiquent que les parents de 90% des enfants des Premières Nations vivant hors réserve étaient d'accord ou tout à fait d'accord pour dire que l'école de leur enfant fournissait suffisamment d'informations sur les progrès scolaires, la fréquentation et le comportement de leur enfant. Les parents étaient satisfaits des niveaux de discipline, de la qualité de l'enseignement et de la disponibilité des activités parascolaires. Gardez à l'esprit que tout cela est dans les écoles hors réserve, financé et géré par l'État. De plus, en vivant hors réserve, les revenus des ménages sont plus élevés et les étudiants vivant dans des maisons à revenu plus élevé surpassent tout simplement ceux vivant dans la pauvreté.

Cependant, 41% des jeunes des Premières Nations vivant hors des réserves ne terminent pas leurs études secondaires. Fait intéressant, 41 pour cent des enfants des Premières Nations vivant hors des réserves vivent dans des familles monoparentales.

Un autre 58 pour cent des jeunes des Premières Nations vivant dans les réserves n'ont pas terminé leurs études secondaires. Il n'y a pas de financement pour les bibliothèques ou les livres scolaires dans les réserves. Les écoles ne sont pas en mesure de fournir des salaires compétitifs aux enseignants des réserves. Il n'y a pas de financement pour la formation professionnelle dans les écoles secondaires des réserves. Il n'y a pas de financement pour les activités sportives et récréatives parascolaires dans les réserves.

Le taux de décrochage des élèves autochtones, à l'échelle nationale, avant la 12e année est actuellement de 51%.

Les élèves qui ont le plus de difficultés à l'école sont ceux qui ont connu une longue histoire de discrimination, d'assujettissement et de préjugés.

Il est troublant que la majorité des enseignants ne réussissent même pas le questionnaire le plus élémentaire de 20 questions sur la terminologie, l’histoire, les concepts culturels, la géographie ou les diversités autochtones régionales. Si vous souhaitez une copie du «quiz», faites-le moi savoir et je vous l'enverrai. Tant d'enseignants en savent si peu sur les concepts et les valeurs communautaires soutenus par les peuples autochtones traditionnels qui comptent sur leur attachement fort et dévoué à leur propre spiritualité.

Les Premières Nations ne demandent ni plus ni moins que de pouvoir bénéficier d'une éducation de qualité comparable à celle de tous les autres enfants canadiens.

Malgré l'importance de l'éducation pour améliorer les perspectives et réduire la pauvreté dans les nations, des centaines de communautés autochtones marginalisées, les gouvernements fédéral, provinciaux et autochtones n'ont pas réussi à résoudre ces problèmes les plus graves.

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